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Jardins secrets, journal le tel
Du journal le telegramme 7 octobre 2017
Exceptionnellement, le domaine de Kerhir, à Trédarzec, ouvrira ses portes au public lors de la dixième édition des Jardins Secrets, demain. Deux à trois mille visiteurs sont attendus au coeur du parc que les descendants des Trolong se transmettent maintenant sans discontinuité depuis le xive siècle.
�� Kerhir n'a jamais été vendu depuis l'origine. Il n'y a pas de chaînon manquant dans toute la transmission », assure Bruno de La Brosse. C'est la première richesse du domaine. Quelque « vingt générations » ont vécu ici, à Trédarzec, sur une petite butte surplombant le Bizien, un affluent du Jaudy. Avec son épouse Élisabeth, Bruno a reconstitué toute la lignée depuis les Trolong, une famille de nobles ruraux installée dans la région vers le milieu du xive siècle. Il y a trois ans, le couple a pris la décision de venir habiter à plein-temps dans le château du domaine pour faire vivre les bâtiments et peut-être un jour, les transmettre à leurs enfants. « Un vrai sacerdoce », lâche le maître des lieux. Car les guerres de l'époque, la Révolution et tout simplement le temps qui passe ont éprouvé le domaine de Kerhir qui demande un lourd entretien. « Vers 1600, des documents attestent que le manoir (là où les premières générations vivaient, ndlr) était en très mauvais état ». Le domaine demeure cependant hautement « représentatif du patrimoine local », insiste Bruno de La Brosse. « Cela nous paraît donc normal que les gens puissent en profiter à l'occasion ». Comme lors des Jardins Secrets.
Trente hectares de parc
Demain, la trentaine d'hectares du parc s'ouvre au public. Les extérieurs, surtout, seront accessibles tout au long de la journée. Les bâtiments eux, resteront pour la plupart fermés. Avant même d'atteindre le domaine, une première étape peut mener les festivaliers aux routoirs de Saint-Nicolas « tout juste remis en état ». Un beau témoignage de l'importance de la culture du lin à l'époque. Non loin se trouve la chapelle privée, dans laquelle « toute la famille est enterrée », indique Bruno de La Brosse. Ce n'est pas un lieu de visite donc, mais le monument bien conservé du xve siècle peut être admiré depuis la route, juste avant de s'engager dans l'allée boisée menant au domaine. Tous les ans, depuis 2002, y est organisé le pardon de Saint-Nicolas.
Les bois, le pigeonnier...
Pas de problème, en revanche, pour se promener dans les bois. Le domaine en compte quinze hectares. « Pour les balades, des chemins forestiers sont entretenus le long du bras de mer », indique Bruno de La Brosse. Avant la Révolution, sous la gestion des Kerousy au bénéfice d'une agglomération de fermes locales, « Kerhir a même représenté 600 à 700 hectares ! », raconte le propriétaire. Une autre époque... Autre élément caractéristique de Kerhir : le pigeonnier, situé au centre du domaine et que l'on peut découvrir demain. « Il est encore en très bon état. L'axe central, son échelle servant à aller chercher les pigeons et les oeufs sont toujours là », décrit Bruno de La Brosse. Le pigeonnier était un rouage essentiel de l'ancien manoir, puisqu'il permettait de se nourrir, de revendre les pigeons ou bien de « récupérer la fiente qui était très prisée pour faire de l'engrais ».
Ce que vous ne verrez pas
« Le seul moyen pour nous d'entretenir les bâtiments : c'est l'activité de gîtes »
. C'est le « nouveau métier » qu'ont dû apprendre Bruno et Elisabeth, à leur arrivée. Alors ces logements touristiques, concentrés dans les parties du vieux manoir
et les écuries seront bien évidemment fermés. Tout comme le château de 1820, demeure principal du couple. Le propriétaire nous a toutefois ouvert les portes de ces gîtes accueillant 40 couchages dans un décor magnifique
. « Portes avec ses linteaux moulurés, en ogives, grandes cheminées, escalier à double révolution, à vis... », égrène Bruno de La Brosse. Autant d'éléments architecturaux typiques de l'époque médiévale destinés aux touristes s'aventurant à Trédarzec.
Pratique
Jardins Secrets au domaine de Kerhir, demain, de 10 h à 18 h à Trédarzec. Entrée : 3 €. Gratuit pour les moins de 12 ans. Contact : 02. 96. 92. 22. 33.
© Le Télégramme https://www. Letelegramme. Fr/cotes-darmor/lannion/jardins-secrets-le-parc-de-kerhir-en-vedette-07-10-2017-11692531. Php#ilGcyjiumqqDrTyH. 99 [-] |
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